Rassemblement de l’opposition : Les prisonniers politiques au centre des préoccupations
L’opposition met toujours l’accent sur la nécessité de libérer les individus incarcérés à la suite d’une tentative de rassemblement dans le centre de la capitale, le 20 février dernier.

Les députés et les membres de l’opposition réunis au sein du mouvement « Miara-manonja » ainsi que le groupement RMDM ont pu tenir un rassemblement dans l’enceinte de Magro Tanjombato ce samedi 6 mars.
C’est une manifestation « couronnée de succès » d’après le porte-parole des députés TIM. L’objectif était en partie d’effectuer un rapport d’activités à l’endroit des électeurs. Mais ce fut, naturellement, une occasion d’effectuer le bilan du régime.
Après plusieurs jours de bataille administrative le rassemblement de l’opposition a pu avoir lieu, avec l’aval du préfet de police de Tanà. Les éléments des forces de l’ordre ont été postés à quelques mètres du lieu de rassemblement, notamment aux environs des centres commerciaux et magasins afin de parer à d’éventuels débordements. Mais les milliers de militants qui ont assisté au meeting se sont dissipés sans incidents vers le milieu de l’après-midi.
Le régime Rajoelina a été vilipendé lors du meeting. Au cours des derniers temps, les députés ont été empêchés de tenir le rassemblement, et les autorités ont déployé dans les rues des véhicules blindés et des milliers de militaires, dont des membres des farces d’élite. Les médias proches de l’opposition ont été, en outre, « muselés ». La MBS est désormais interdite sur les bouquets satellitaires et l’émetteur de certaines radios fait l’objet de « brouillage » et de sabotage technique.
Un appel à la libération des prisonniers politiques a été une nouvelle fois lancé. « il y aura une suite à notre mouvement », a affirmé le député Fidèle Razara Pierre. Les sympathisants de l’opposition ont été invités à continuer à suivre l’émission « Miara-manonja » pour les prochains événements.
Le rassemblement a été suivi de près par les dirigeants. « Merci aux autorités d’avoir filmé l’affluence des assistants par un drone, constatez par vous-même les réalités », a affirmé au micro le député José Randrianantenaina.