Le gouvernement, une menace pour les droits fondamentaux des citoyens
Arlette Ramaroson et James Ratsima lancent des critiques acerbes à l'endroit des dirigeants actuels, dont le président Andry Rajoelina, montrés du doigt pour le non respect des droits des nationaux et pour violation répétée de la Constitution.
Ces deux acteurs politiques du pays ont rappelé les dispositions de la Constitution sur la liberté de réunion et la liberté d’opinion. Ces droits sont pourtant régulièrement bafoués. La liberté d’expression et la liberté de circuler pour tout citoyen font partie également des droits qui ne sont pas respectés par les dirigeants actuels.
“Il est défendu par la loi internationale d’interdire les manifestations des citoyens qui réclament leurs droits, cela fait partie du droit fondamental. C’est absurde donc de dire que les manifestants de la place du 13 mai n’ont pas obtenu d’autorisation”, a martelé Arlette Ramaroson. Il est stipulé dans la constitution dans son article 10 que «Les libertés d’opinion et d’expression…sont garanties à tous et ne peuvent être limitées … »
“Le gouvernement se trouve actuellement dans une mauvaise posture. Il mobilise à chaque fois les forces de l’ordre pour intimider les citoyens” a affirmé de son côté, James Ratsima. “L’effectif des éléments des forces de l’ordre présents sur le terrain ce jour-là nous amène à déduire que le pouvoir est affaibli. Rien que le recours aux armes et aux fusils nous rappelle le régime hitlérien. C’est à la population de décider maintenant s’il faut continuer à soutenir ce régime. Les forces de l’ordre sont devenues des instruments politiques. Sont-elles toujours indépendantes ?”, continue-t-il.
Le récent événement de Toliara a attiré également l’attention des analystes politiques, quand l’ancien président Marc Ravalomanana a été interdit de tenir un rassemblement pour la célébration de son anniversaire. “Pourquoi avoir mobilisé les forces de sécurité pour empêcher les citoyens d’assister à la célébration de l’anniversaire de Marc Ravalomanana ?” s’est demandé James Ratsima.
“La réponse d’un officier à Tuléar est une honte. Les policiers sont censés connaître la loi et n’ont pas à exécuter les ordres illégitimes”, continue-t-il. “Ils ont pour principale mission de protéger les citoyens et leurs biens. Quel est l’intérêt des bombes lacrymogène ? La place du 13 mai et Toliara ont attiré l’attention de tous. Le monde entier nous regarde”, conclut-il.
Le régime continue ainsi de faire fi des droits des citoyens. Le recours à la force n‘a pourtant jamais été une solution miracle pour résoudre les crises dans le pays.