Coronavirus: Quelle stratégie pour casser la vitesse de contamination ?
Les statistiques sont réellement alarmantes mais le gouvernement, à part le ministre de la Santé publique, semble très distant.

La publication des chiffres officiels au quotidien se fait d’une manière expéditive, elle est loin la période de campagne de sensibilisation avec des explications utiles à la radio et télé nationales, alors que la réalité ne coïncide pas toujours aux dires du ministre concerné, selon les témoignages lus dans les réseaux sociaux.
Une communication hésitante, une sensibilisation qui frise la résignation, le gouvernement n’arrive plus à contenir les flux des complexités de la situation. Le conseil des ministres ne fait qu’édicter des réglementations pratiques progressives sans aller jusqu’au confinement, le seul moyen de limiter à la moitié, la chaîne des contaminations. La multiplication des centres de traitements est une bonne initiative, mais faut-il les adapter à la disponibilité du personnel médical qui est, lui-aussi, débordé.
Toute la préparation à « une deuxième vague » aurait été plus judicieuse si le gouvernement avait commencé dès le mois de janvier, mais l’«assurance» qu’a affichée le ministre de la Santé dans ses discours de l’époque donnait l’impression à l’opinion que cette « fameuse » deuxième vague serait relativement facile à gérer.
La baisse d’intensité en termes de communication – avant, les artistes animaient les ondes des radios et les clips de sensibilisation – ne milite pas en faveur de la campagne anti-covid, les “travaux d’intérêt général” auxquels doivent se soumettre les citoyens inconscients ne se sont pas renforcés, le recrutement de nouveaux paramédicaux et de personnes de bonne volonté pour renforcer le personnel médical connaît un peu de retard.
Le gouvernement devrait trouver une solution pour casser cette chaîne de contamination. L’arrêt des cours et la suspension des études ne suffisent plus, le nombre de malades augmente de jour en jour. La “fermeture” des régions entraîne aussi des conséquences économiques pour les transporteurs, et cela ne semble pas freiner la vitesse des contaminations. Des observateurs estiment qu’il faudrait un véritable confinement pour stopper la vitesse de contamination. Mais les dirigeants, pour le moment, ne veulent pas y procéder par peur de “rébellion”, les conséquences sur le plan social étant très sensibles. Et la question devient un cercle vicieux, inquiétant.
Jusqu’ici, aucune explication sur l’avancée de l’acquisition de vaccin n’a été donnée. Faut-il attendre la prochaine intervention publique du président de la République pour en savoir plus ? Dans tous les cas, la stratégie à adopter devra répondre à l’impératif de ralentir l’accumulation des contaminés. Sinon d’ici deux ou trois mois, le pire serait à craindre. La saison du froid à Madagascar approche et se constitue en une véritable menace, car le virus paraît très virulent dans une ambiance de fraicheur.