Politique

BTP : Les opérateurs remettent sur la table les arriérés que l’Etat leur doit

Le dialogue public-privé s'est poursuivi du côté du secteur BTP. Les opérateurs en ont profité pour parler des arriérés que l'Etat leur doit.

Rappel. Le retard de paiement des arriérés de l’État figure parmi les difficultés soulevées par le secteur privé dans le BTP. Ils ont profité de leur récente rencontre avec les représentants du ministère des Finances et ceux du ministère des Travaux publics pour insister sur la question. L’Economic development board of Madagascar (EDBM), qui avait initié ce dialogue, parlait d’une situation impactant jusque dans les relations de ces opérateurs avec leurs fournisseurs et les banques.

L’EDBM n’a pourtant pas précisé dans son rapport qui sont les opérateurs à qui l’État doit de l’argent. Les entreprises dans l’entretien routier avaient en tout cas réclamé le paiement des travaux qu’ils ont entrepris, au mois de février. Le problème de non-paiement de factures aurait concerné plus de 200 entreprises et durait depuis des mois selon leur porte-parole. L’Etat devrait en moyenne à chacune d’elle 180 millions d’ariary, selon leur estimation.

Pour leur cas, la direction générale du Trésor (DGT) avait prétexté une vérification des factures pour justifier le retard des paiements de ces prestataires. Sans livrer une date précise, cette direction les avait rassuré en indiquant que “les travaux de vérification ont déjà commencé et toutes les factures régulières, déjà transmises au Trésor public, seront payées prochainement, et dès validation des résultats de ces vérifications par les autorités. D’autant plus, les fonds destinés pour ces paiements sont disponibles dans la caisse du Trésor public”. Aucune suite n’est pourtant communiquée.

Par ailleurs, mis à part ce retard de paiement des arriérés, la budgétisation des appels d’offres ainsi que l’impact du Covid19 avaient également été discutés lors de cette rencontre entre les opérateurs du BTP et l’administration. Aussi, parmi les résolutions identifiées figurent la poursuite de la discussion sur l’apurement de ces arriérés et sur la mise en place de la mercuriale des prix pour les marchés publics. L’Etat est également appelé à intervenir auprès des banques. Sans parler de l’accord de principe de la direction générale des Impôts (DGI) sur le report de paiement des obligations fiscales de ces opérateurs.

Mais l’Etat a donc plusieurs “factures” à payer. On peut parler par exemple des arriérés envers les pétroliers qu’il continue de régler avec le système de lissage des prix des carburants.

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