
Des entreprises françaises marquent leur présence dans le domaine des énergies renouvelables dans la Grande île. La récente “Lettres des services économiques de l’Afrique de l’Est et de l’Ocean Indien” parle d’au moins quatre projets d’envergures dans lesquels ces entreprises sont impliquées et qui témoignent de leur positionnement.
Dans les projets hydroélectriques, par exemple, il est rappelé dans cette publication qu’Eiffage fait partie du consortium Nouvelle énergie hydroélectrique de l’Onive. Celui-ci se chargera de la mise en place d’un barrage hydroélectrique de 205 mégawatts à Sahofika. Colas, pour sa part, est membre du consortium Compagnie générale d’hydroéléctricité de Volobe (CGHV), qui travaille sur le projet Volobe II d’une puissance de 120 mégawatts. Mais pour l’heure, ces deux projets attendent le bouclage des contrats finaux entre l’Etat et ces consortiums.
L’entreprise Sagemcom développe également un projet d’électrification de 20 villages en mini-hydraulique. Sans oublier la ferme solaire de 20 mégawatts d’Ambatolampy, mise en place par Green Yellow qui est une filiale du groupe Casino, et dont un projet d’extension de capacité de cette centrale est en cours.
En gros, les développeurs de projets dans le domaine de l’énergie à Madagascar sont ainsi majoritairement malgaches, français, américains et italiens. Le taux d’accès à l’électricité du pays est cependant de 15%, dont 48% assurés par l’hydroélectricité, 50% le thermique et 5% par le solaire. Pourtant, le potentiel en énergie renouvelable demeure sous-exploité. Pour un potentiel de 7800 megawatts en hydroélectricité, par exemple, la puissance exploitée n’est que de 200 mégawatts.