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Monopole dans la filière litchi : Le ministère du Commerce défend le GEL et tente de se blanchir

L’existence d’une situation de monopole dans la filière litchi commence à faire de plus en plus de bruit. Le ministère affirme que c’est une affaire interne entre les membres du groupement.

C’est une affaire du privé. La recherche de marchés et de débouchés revient au Groupement des exportateurs de letchis (GEL). Il en est de même pour la détermination du quota pour le volume des produits exportés. C’est ce qu’a tenu à préciser le ministère du commerce (MICA) pour se dégager de toute implication dans le monopole de cette filière qui a été dénoncé par des opérateurs qui s’y spécialisent.

“Ce groupement a sa propre organisation et gestion interne. Le ministère en tant qu’administration n’agit qu’à la demande des opérateurs dans son rôle d’interface et de facilitateur. Pour ce qui est du quota, il est déterminé par le GEL suivant les négociations avec les importateurs. Ce quota correspond au besoin du marché, en termes de capacité d’absorption et des commandes reçues”, soutient un responsable du MICA.

Les opérateurs qui ont mis au grand jour le fonctionnement monopoliste du Groupement des exportateurs de letchis (GEL) persistent cependant et signent. Le monopole est également un acte de l’Etat, selon eux. Déjà, via un arrêté interministériel au mois d’octobre 2010, à partir duquel la campagne est organisée au niveau national par ce groupement, sous la supervision du ministère du commerce. Ils se réfèrent parallèlement au contrat type du GEL qui imposait que le plafond du volume exporté était de 17000 palettes et en fonction de la capacité des deux navires conventionnels proposés. Ce, dans le strict respect des notifications édictées par ce groupement, pour la campagne 2016-2017 par exemple.

Un des opérateurs qui fait front face à ce monopole appelle alors le conseil de la concurrence à faire cesser l’ensemble des pratiques non conformes à la loi sur le commerce et aux accords ratifiés par Madagascar, afin de rétablir une saine et libre concurrence permettant le développement et la création d’emplois dans cette filière. Ce conseil est aussi appelé à prendre des mesures drastiques pour que l’Etat puisse garantir que les divers services intervenant ne fassent l’objet de pressions venues de toutes parts. Il rappelle d’ailleurs que, mis à part les membres du GEL, des milliers de personnes vivent de cette filière.

 

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