Call-center: Les opérateurs font bloc contre la taxe de régulation ARTEC
La perception d'une taxe de régulation fait depuis quelques années l'objet de discussion entre les call-center et l'ARTEC. Pour les opérateurs, cette taxation constitue un frein pour le développement de l'externalisation.

Les opérateurs dans l’externalisation partagent leur préoccupation par rapport à la taxe de régulation qui leur est exigée. Cette taxe, au profit de l’Autorité de régulation des technologies de communication (ARTEC) est perçue comme un frein au développement de ce secteur, explique un membre du Groupement des opérateurs des technologies de l’information et de la communication (GOTICOM), lors de la récente réunion du conseil exécutif du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM). La perception de cette taxe fait l’objet d’une rude discussion entre l’ARTEC et ces opérateurs depuis 2019. Cette taxe équivaut à 1% du chiffre d’affaires de ces centres d’appel.
Or, elle va à l’encontre du caractère limitatif et de la stabilité du régime fiscal reconnues aux entreprises franches, dont les call-center qui exportent leurs services, souligne de son côté un membre du Groupement des entreprises franches et partenaires (GEFP). Il indique que Madagascar est bien en mesure de surpasser les pays comme l’île Maurice dans ce domaine. Madagascar dispose d’ailleurs de nombreux atouts qui séduisent les majors des call-centers francophones. Bon nombre d’entre eux se sont déjà implantés au pays. “Le secteur de l’externalisation des processus d’affaires aurait dû se développer davantage mais ce développement est freiné par cette taxation que l’ARTEC compte appliquer”, déplore-t-il.
Ce secteur figure par ailleurs parmi les plus résiliants face à cette crise. Si presque tous les secteurs économiques en étaient lourdement impactés en 2020, les services d’externalisation s’en étaient bien sortis. Ce secteur peut d’ailleurs contribuer à la relance économique du pays, avec les emplois qu’il pourra générer, a-t-il conclu.