EconomieFinancesinternational

Réserve nationale: Les appels aux fournisseurs d’or s’enchaînent

La Banque centrale est de nouveau à la recherche de fournisseurs d'or. Ses partenaires restent "inconnus" tandis qu’un flou total entoure encore les conditions de partenariat et d’acquisition.

Un appel à manifestation (AMI) d’intérêt aux fins de partenariat pour la promotion de l’exportation et de la constitution de la réserve nationale d’or vient de nouveau d’être lancé par la Banque centrale. Il s’agit du troisième AMI que l’Autorité monétaire a lancé dans le cadre de ce projet. A peine le dépouillement des manifestations reçues pour le second AMI eût été effectué au mois de janvier, voilà donc la Banque centrale qui est de nouveau à la recherche de partenaires pour ce projet, la semaine dernière.

Un empressement qui n’est pas passé inaperçu pour ceux qui suivent de près ce projet. Beaucoup se demande alors si déjà des nouveaux opérateurs ont répondu au second AMI de la BCM ou si au contraire ils étaient réticents. Aucune information y afférente n’est communiquée par cette banque. La seule information qui avait été rendue publique sur ce partenariat jusqu’à ce jour est le nombre des opérateurs qui avaient été sélectionnés à l’issue du premier AMI. Ils étaient 16 opérateurs mais leur identité reste bien gardée. Rien n’a également changé dans ces trois AMI, que ce soit sur les conditions d’éligibilité des opérateurs, que ce soit pour les spécifications des produits.

Ce troisième appel à manifestation d’intérêt se démarque cependant avec le délai pour la réception des dossiers de manifestation d’intérêt. Les opérateurs intéressés auront jusqu’au 31 décembre 2021 et le dépouillement des manifestations reçues aura lieu au fur et à mesure de leur arrivée, sur une fréquence hebdomadaire. La Banque centrale sollicitera ainsi auprès des comptoirs commerciaux agréés et aux titulaires de permis miniers (PRE et PE) la vente de tout ou partie de leur or collecté ou extrait. Les opérateurs ciblés doivent remplir régulièrement leurs obligations administratives, fiscales et parafiscales et s’engager à rapatrier les recettes en devises et les céder sur le MID.

L’or recherché par la BCM devra être sous forme de lingot, d’une épaisseur supérieure ou égale à un centimètre et d’une pureté supérieure ou égale à 950 millièmes. Mais alors que les opérateurs sont invités à travailler formellement avec la BCM, la suspension des exportations légales d’or n’a fait que donner de l’ampleur au trafic aurifère. Le cas des 73,5 kilos d’or sortis clandestinement du pays n’est qu’un parfait exemple.

Afficher plus

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page