Air Madagascar, Jirama: La Banque mondiale recommande des plans de redressement “crédibles”
Les plans de redressement de la Jirama et d’Air Madagascar sont toujours en attente. La Banque mondiale insiste pour que les documents soient crédibles.
Des entreprises publiques comme la Jirama et Air Madagascar exposent le pays à de sérieux risques budgétaires, selon la Banque mondiale. Dans la récente “Note sur les perspectives économiques de Madagascar”, cette institution financière insiste alors sur des plans de redressement solides leur permettant de faire face surtout aux pressions financières qui pèsent sur elles. Dans sa publication, la Banque mondiale recommande des plans de redressement “crédibles”. Ces plans devront garantir une viabilité financière et opérationnelle pour ces entreprises.
Pour la Jirama, l’équipe dirigeante actuelle de cette société d’État avait déjà élaboré une feuille de route pour son redressement en 2019, et a présenté l’année dernière sa nouvelle stratégie et vision à l’horizon 2025. Mais leur mise en œuvre s’est toujours heurtée à une guerre de leadership des hauts responsables de cette compagnie. Quelques dispositions sont remises en question, si on ne cite que l’optimisation tarifaire qui avait été entreprise cette année. On peut également parler des projets hydroélectriques qui restent en suspens, alors qu’ils sont censés réduire significativement le coût de production d’électricité de la Jirama.
Pour le cas d’Air Madagascar, son nouveau business plan n’est toujours pas sorti. Le nouveau plan annoncé par le ministre Joël Randriamandranto tiendra compte, indiquait-il, de l’opérationnalisation de nouvelles lignes. Ce document incluera également l’amélioration de la flotte ainsi que la réorganisation complète de la gestion de la compagnie nationale. Reste donc à savoir si le plan qui en sortira permettra de sortir la compagnie aérienne nationale du grand gouffre financier dans lequel elle est et l’aidera à redécoller.
Pour l’heure, le plan n’est pas disponible pour être mis à l’épreuve. En tout cas, tant que les problèmes de ces deux compagnies ne soient pas réglés, ceux-ci continueront de greffer le budget de l’Etat. D’où la nécessité de plans “crédibles” pour assurer leur redressement.