Produits agricoles : Un laboratoire des micropolluants en place
Madagascar se dote d'un laboratoire pour l'analyse des produits agricoles. Il servira à garantir la qualité des produits consommés localement mais surtout ceux destinés à l'exportation.

Des équipements et des matériels de pointe ont été remis au Laboratoire d’hygiène des aliments et de l’environnement de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM). Ils serviront dans la détection et le dosage de résidus phytosanitaires des produits agricoles et agroalimentaires à exporter. Ce qui permettra dorénavant d’effectuer sur le territoire national l’analyse des contaminants alimentaires, si cette opération s’effectuait auparavant au niveau des pays où ces produits ont été envoyés.
La mise en place de ce laboratoire qui a nécessité 1,2 millions de dollars a été financée par le projet de Croissance agricole et de sécurisation foncière (CASEF) de la Banque mondiale et le projet d’appui à l’emploi et à l’intégration régionale (PROCOM) de l’Union européenne.
“Ce laboratoire permet de réduire les délais d’attente et le coût des prestations pour les opérateurs. Cette initiative cadre bien avec la politique générale de l’Etat qui vise la valorisation du potentiel agricole, l’exportation des produits à forte valeur ajouté labélisés et transformés, le développement de l’agrobusiness et l’agro-industrie et l’autosuffisance alimentaire. Le laboratoire permettra aux autorités compétentes de contrôler et de garantir la qualité sanitaire des produits alimentaires, dont ceux pour les exportations avant expéditions”, explique le ministère de l’Agriculture (MAEP).
Ce laboratoire est en tout cas indispensable, surtout que les marchés sont de plus en plus exigeants. Les cas de rejets et de refoulement des produits malgaches exportés ont connu une augmentation inquiétante. Des nouvelles règles phytosanitaires s’imposent d’ailleurs, comme pour le marché européen qui interdit l’entrée des produits pour lesquels des pesticides ont été utilisées.
Ce sujet avait dernièrement été soulevé et des agronomes ont admis qu’éliminer les pesticides des modes de production n’est pas une mince affaire. L’agriculture raisonnée, l’agroécologie ou l’agrobiologie pour rendre les plantes fortes avaient été recommandées.