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RAFFERMISSEMENT DE LA COOPERATION SUD-SUD : LE FOOTBALL COMME TREMPLIN

En quoi le football peut-il contribuer à apporter le développement du continent africain et raffermir la coopération Sud-Sud, gagnant-gagnant ?

C’est à cette question que les panélistes de la conférence axée sur le thème «Le Maroc au sein de son continent : un partenariat Sud-Sud, gagnant-gagnant, agissant et solidaire – Le football, facteur d’intégration africaine et de visibilité mondiale du Continent” ont débattu hier au Sofitel à Rabat- Maroc. Une conférence organisée par l’Institut Amadeus en marge de la Coupe d’Afrique des Nations U23 qui se tient au actuellement au Maroc et est, honorée par la présence de 46 Présidents de fédérations africaines ainsi que  du Comité Exécutif de la CAF qui se réunit à Rabat.

Durant plusieurs tour d’horloge, les intervenants comprenant des acteurs clés du monde du football, des décideurs politiques, des experts et des gloires du football africain ont partagé leurs acquis et leurs expériences durant leurs carrières respectifs. Mais tous sont tombés d’accord sur un point: « le football est un vecteur de développement pour le continent africain». 

Les intervenants se sont accordés à dire que les dirigeants du continent africain devront prendre exemple sur le Maroc et soutenir la vision prônée par le Roi du Maroc dans la coopération Sud-Sud en misant sur le football.

« Le football s’impose actuellement et est un moyen de développement. L’afrique peut être confiant et la solidarité n’est pas un souvenir lointain», déclare Ibrahim Fassi Fihri, le président de l’Institut Amadeus lors de son allocution d’ouverture de la conférence.

Un instrument puissant

Actuellement, 3,5 milliards de la population mondiale suivent le foot et 165 millions jouent au foot. Des statistiques évoquées par le  ministre des Affaires étrangères du Kénya, Raphael Tuju qui en a profité pour souligner que « le football est un moyen de socialisation puissant». Car le football en tant que langage universel, transcende les frontières et les différences culturelles, crée des liens solides entre les nations et favorise la compréhension mutuelle.

Lors de cette conférence, El Hadji Diouf, une légende du football a salué les efforts du Maroc et a appelé les autres pays membres du continent à suivre son exemple.

En effet, le Maroc a un rôle vital dans le raffermissement de la coopération Sud-Sud, gagnant-gagnant étant donné qu’il est le pionnier de ce mouvement qui sans aucun doute propulsera l’économie du continent. Le Royaume du Maroc envers la coopération multidimensionnelle en Afrique, portée par la vision du Roi Mohammed VI,  «prône une Afrique plus unie, plus intégrée et plus indépendante. A travers plus de cinquante visites royales dans le continent, et la signature de plus de 5000 accords bilatéraux, le Royaume a démontré sa détermination à renforcer les liens avec les nations africaines, favorisant ainsi la coopération économique, l’intégration régionale et le développement durable sur le continent».

« Mais il faudrait qu’on prenne les choses au sérieux et il est temps qu’on dépasse les obstacles qui freinent cette coopération», fait remarquer Mamadou Touré, un ancien ministre des Affaires étrangères guinéen, également panéliste.

Et les obstacles sont nombreux en l’occurrence, la difficulté de circuler librement entre les pays africains, l’ingérence des hommes politiques dans la gestion du football, «le semblant d’union des pays africains» qui affecte le développement du continent.

Des recommandations pertinentes

A l’issue de la conférence, des solutions ont pu être avancées avec comme tremplin le développement du football. «Le football a un rôle clé en tant qu’outil de coopération Sud-Sud pour favoriser l’intégration africaine, notamment à la lumière des 46 partenariats établis par la Fédération Royale Marocaine de Football en matière de transfert de compétences et d’expertise, ainsi qu’en matière d’infrastructures footballistiques et de promotion du football féminin».  Les intervenants ont également recommandé à ce qu’on crée un fonds d’investissement et un business plan. « Commençons par les ressources dont on dispose notamment  le football», propose le MAE kenyan, Raphael Tuju.

La conférence a également abouti à une recommandation majeure : l’importance de la création d’un Think Tank Panafricain sur le développement à travers le football.

Ce Think Tank pourra servir de plateforme collaborative réunissant des experts, des décideurs politiques et des représentants du monde sportif, pour formuler des politiques et des initiatives visant à promouvoir le rôle essentiel du football dans toutes ses différentes formes dans le développement et le rayonnement de l’Afrique.

Nadia

ILS ONT DIT:

« On sera des soldats pour l’Afrique»- El-Hadji Diouf, ancien attaquant équipe nationale du  Sénégal

El-Hadji Diouf, ancien international sénégalais lors de son intervention
El-Hadji Diouf, ancien international sénégalais lors de son intervention

 

« La coopération Sud-Sud dépasse les frontières»– Lamine Kaba Bajo, Président de la Fédération gambienne de Football

« Par la mobilité que commence la coopération»- Thami Ghorfi, président de l’ESCA, école de Management

«Le football ouvre beaucoup de portes. J’appelle à un transfert de savoir et de compétences»- Anthony Baffoe, ancien footballeur international ghanéen

« Le Maroc est un modèle de développement en Afrique. L’Afrique a beaucoup à apprendre du Maroc sur le modèle économique»- Moubarack Lô, president of Emergence Institute-Sénégal

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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