Santé animale : Apparition de la fièvre de la Vallée du Rift dans trois régions
La Fièvre de la Vallée du Rift réapparaît à Madagascar. Elle est détectée dans l'Atsimo Andrefana, le Vatovavy Fitovinany et la région Diana.

L’alerte est déclenchée. La fièvre de la Vallée du Rift (RFV) a commencé de nouveau à faire du ravage à Madagascar, après une dernière apparition en 2009. Trois régions en sont actuellement concernées, d’après ce qu’a rapporté le secrétaire général du ministère de l’Elevage, Désiré Tilahy. Cette maladie virale qui affecte principalement les ruminants mais qui est également transmissible à l’homme est détectée dans l’Atsimo Andrefana, dans le Vatovavy Fitovinany et la Diana, précise un autre responsable de ce ministère.
Pour le cas de l’Atsimo Andrefana, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) avait été avisée de la réapparition du RFV dans cette région vers la fin du mois de février. Le diagnostic avait été confirmé par technique de biologie moléculaire vers le début du mois d’avril. L’OIE indiquait encore il y a quelques jours qu’aucun cas de mortalité n’avait été enregistré dans les foyers. Mais selon les chiffres récemment confiés par une source auprès de la direction générale de l’élevage, cette maladie aurait déjà touché environ 230 de bovidés dans l’Atsimo Andrefana, autour de 90 dans la Diana et aux alentours de 300 dans la région Vatovavy Fitovinany.
Comme l’explique l’OIE, la RFV est une zoonose, c’est-à-dire une maladie touchant principalement les animaux. De nombreuses espèces de moustiques sont des vecteurs du virus de cette maladie. La RFV se manifeste par des avortements et une mortalité importante chez les animaux.
L’homme est cependant très sensible à ce virus. La transmission peut se faire par la piqûre de moustiques porteurs ou par le contact avec le sang, d’autres fluides ou tissus organiques ou encore lors de l’abattage, la plumée et la découpe d’animaux infectés. Il se transmet aussi par l’ingestion de viande non cuite ou de lait cru provenant d’animaux infectés. Aussi, les personnes travaillant dans les abattoirs et les laboratoires sont des populations à risque.
Des mesures sont en tout cas prises par le ministère de l’Elevage comme le dépistage et la désinfection des foyers. Il y a également la restriction des déplacements à l’intérieur du pays. Une campagne de sensibilisation sur cette maladie est également menée dans les régions où elle est détectée.